« Si j’avais le temps
Ça changerait ma vie
Je pourrais faire
Tout ce dont j’ai envie »
C’est clairement le genre de refrain qu’on se répète pour expliquer qu’on n’a pas fait telle ou telle chose qui, pourtant, nous tenait à coeur, n’est-ce pas? Attends! Est-ce que j’ai dit « qui, pourtant, nous tenait à coeur »? Mais que s’est-il passé pour que ça soit relégué au bas de la liste? Pourquoi certaines personnes semblent toujours avoir le temps de faire ce qu’elles aiment? Si on s’entend pour dire que nous disposons tous des mêmes 24 heures dans une journée, que fait-on de travers?
Je crois déjà que je peux affirmer que le temps n’est pas le noeud du problème. Je sais, je sais, on a tous des agendas qui débordent et ça semble difficile à croire. Cours à droite, cours à gauche, course le matin, course le soir et si on ne court pas on dort, c’est presque rendu la norme de nos jours.
Je te rassure tout de suite, il n’y a aucune obligation à suivre cette norme. Il est même conseillé de s’en libérer. Et si je te disais que tout commence par le vocabulaire? Dans mon refrain au début de cette article, j’ai écris « Si j’avais le temps ». Penses-y, combien de fois pouvons-nous utiliser le verbe avoir avec le mot temps?
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J’ai le temps…
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Je n’ai pas le temps…
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Aurais-tu du temps…
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Si j’avais eu le temps…
Observe autour de toi et ouvre tes oreilles. Remarque comment les gens parlent. C’est saisissant! Une fois qu’on s’en est rendu compte, difficile de pas le remarquer. Le verbe avoir sous-entend presque qu’il aurait fallu que quelqu’un nous donne ce temps si précieux dont nous manquons cruellement.
Et si, par une petite manipulation tout simple du vocabulaire, nous prenions le temps plutôt que d’attendre de l’avoir? Évidemment, il ne s’agit pas uniquement de changer le vocabulaire que nous utilisons. Ce serait bien trop facile! Mais déjà, si nous disions « Je n’ai pas pris le temps » plutôt que « Je n’ai pas eu le temps », ça ferait une grande différence dans notre prise en charge de notre emploi du temps. Il y a, en effet, une immense distinction à faire entre avoir le temps et prendre le temps. On peut certainement attendre indéfiniment d’avoir le temps, mais on attend rarement de prendre le temps. Ici réside une grande vérité: Personne ne va nous donner le temps dont nous avons besoin. Si nous souhaitons en disposer d’une autre façon que ce que notre agenda nous dicte, il nous faudra, un jour ou l’autre en prendre le contrôle.
Comment? Par la gestion des priorités. Si tu as fait l’exercice de l’article intitulé Équilibre recherché (il n’est pas trop tard si tu souhaites le faire), tu as déjà une bonne idée des activités te permettant de te maintenir en équilibre. Dans mon cas, une des choses que je souhaitais faire était de me réserver un moment pour lire un peu chaque soir. Qu’est-ce qui m’empêchait de le faire? Probablement le fait que je passais tout plein de temps sur Internet via mon Ipad avant d’aller au lit. Je pouvais bien ne pas avoir le temps de lire! Si ma navigation du soir avait été dans mes priorités, il n’y aurait pas eu de problème. Mais comme c’était hyper important pour moi de prendre le temps de lire, il a fallu que j’assume et que je choisisse d’éliminer cette habitude pour faire de la place à celle qui me tenait vraiment à cœur.
Je t’invite à prendre le temps de scruter ton horaire. Est-ce que tout ce qui y est inscrit fait partie de tes priorités? Si ton équilibre est compromis, il y a de fortes chance que la réponse soit non. Il y a donc matière à remaniement Il n’y a pas de recette magique. Il appartient à chacun d’avoir le courage de s’observer honnêtement afin de déterminer ce qui pourrait être fait différemment. Au final, nous disposons tous du même nombre de minutes dans une journée et nous en sommes les seuls gestionnaires.
Feras-tu parti de ceux qui changeront de refrain?
« Quand j’ai pris le temps
Ç’a changé ma vie
Je pouvais faire
Tout ce dont j’avais envie »
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