Je suis sérieuse, c’est ça le pire. Regarde autour de toi. En cette période estivale, c’est la véritable frénésie des vacances. On souhaite tellement partir la tête tranquille qu’on court partout pour tout finaliser: boulot, ménage, lavage, bagage et tous les autres mots en « age » qui n’ont pour but que d’accentuer les cernes sous nos yeux. Je dis nous car je n’y fais pas exception.
Mais pourquoi on court? Si on y pense bien, on arrive au jour J épuisées ascendant burn-out. Tout ça pour deux semaines qui passeront trop vites. Tel le salon tristement vide le matin de Noël, on se lèvera le lundi du retour avec la nostalgie au coeur.
Triste topo je te l’accorde, mais c’est le constat désolant que j’ai fait ces dernières semaines à me regarder courir à droite et à gauche pour que tout soit prêt, tout soit parfait pour que je puisse Re-la-xer (bien articulé et avec un grand R).
Alors je me suis demandé ce qui arriverait si j’arrêtais de courir vers ces vacances qui ne seront jamais parfaites. Avoue que juste se poser la question est mystifiant. Comme si on ouvrait une porte qui, jusque-là, avait été interdite, une porte sur laquelle il est inscrit: moment présent.
Et si on ne prévoyait pas nos vacances pour une fois? Évidemment on peut réserver un voyage ou un chalet, mais si, pour le reste, le calendrier était vierge? Si on s’autorisait de parfaites vacances imparfaites? Si on se laissait guider, non pas par les bulletins météo, mais bien par ce qu’on sent en mettant le nez dehors au petit matin avec une tasse bien chaude à la main? Si on se donnait l’option que tout est possible, de la journée à la maison à l’escapade de dernière minute?
Bien entendu, il y a des activités qu’on aimerait faire et qu’on a soigneusement notées, tout en se laissant une marge pour l’improvisation. De toute façon, il n’y a rien de pire que de planifier une journée au zoo et que, le matin venu, Mère Nature en ait décidé autrement. En ayant toujours de quoi préparer un petit pique-nique, on s’ouvre soudainement à une infinité de possibilités, stress en moins, c’est garanti!
Savourer et prendre le temps, n’est-ce pas là tout ce qu’il nous faut pour recharger nos batteries? Et pour garder une trace de ces moments présents accumulés pourquoi ne pas faire un journal de vacances. Ce peut être une bonne idée avec les enfants. Pas besoin de faire ça compliqué, prends un cahier que tu as sous la main. Note quotidiennement les hauts faits de ta journée, que ce soit une grande aventure ou un petit bonheur, un fou rire ou un moment tendre. Ajoute des photos si le coeur t’en dit.
Ainsi, le dimanche, juste avant le lundi du retour, tu pourras feuilleter ton journal imparfaitement rempli de ces petites bulles de perfections qui te feront sourire. Même la crise d’hormones de Mère Nature apparaîtra soudainement non pas comme une occasion manquée d’aller au zoo, mais comme une opportunité de faire ce qu’il y avait de mieux à faire en cette journée. Au fond, quand on y pense, le moment présent ne peut qu’être parfait car il n’est pas teinté d’attentes.
Et si c’était ça des vraies vacances?
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