Égoïsme assumé

Égoïsme… oh lala le vilain défaut! Les dictionnaires d`écrivent ce mot comme de l’attachement excessif porté à soi-même et à ses intérêts, au mépris des intérêts des autres. Ouf! C’est loin d’être un compliment!

Là, tu te demandes sûrement où je m’en vais avec cette intro dédiée à un mot aussi laid. C’est vrai! Qui voudrait se faire traiter d’égoïste?

Moi!

Oui, oui! Tu as bien  lu, je me porte volontaire pour me faire traiter d’égoïste… dans le sens positif du terme évidemment! L’égoïsme positif n’existe pas dans le dictionnaire, pourtant, il est la base essentielle de notre bien-être.

Mais qu’est-ce que l’égoïsme positif? C’est tout simplement le fait de penser à soi en premier. Si j’avais intitulé cet article « Je pense à moi » ou « Penser à soi », il y a fort à parier que ce que j’avais à te partager aurait fini par se perdre dans une mer d’écrits sur le sujet.

En quoi la version positive de l’égoïsme se distingue-t-elle de l’originale à connotation largement négative? C’est simple, elle n’est pas pratiquée dans le mépris de l’autre, au contraire!

Je ne parle donc pas d’éviter d’aider son prochain. Aider peut certainement être une source de bien-être pour la personne qui donne un coup de main. Ce peut être extrêmement gratifiant.

Mais, au quotidien, nous recevons constamment une multitude de demandes de l’extérieur. Un courriel par-ci, un rendez-vous par là, un souper de ce côté, le téléphone qui sonne… C’est parfois à s’en arracher les cheveux tellement nous sommes bombardés de demandes diverses à tout moment.

Alors avant de péter un plomb, car je te souhaite vraiment que ça ne soit pas déjà fait, j’ai pour toi une façon de faire le tri dans les demandes incessantes afin de te préserver pour que tu puisses être à ton meilleur.

1- Tenir un agenda

Qu’il soit fait de papier ou virtuel, l’agenda est un compagnon essentiel pour garder l’équilibre et pratiquer l’égoïsme positif. Aux dernières nouvelles, les journées n’ont encore que 24 heures. Pas plus, pas moins. En calculant qu’on dort environ 8 h, il nous en reste 16 dont nous pouvons disposer à notre guise. Ça semble peu, n’est-ce pas? Imagine si elles sont essentiellement consacrées aux demandes externes, ouf! Dans ce contexte, l’agenda te permettra d’abord de faire un suivi de tes habitudes, pour ensuite passer au niveau suivant.

2- Apprendre à dire non

C’est bien beau avoir un agenda, mais s’il est rempli de demandes externes, tu n’en sortiras pas vivant. Je comprends à quel point ça peut être difficile, mais il te faudra apprendre à faire le tri et à dire non à certaines propositions pour que ta tête et ton coeur soient alignés. L’idée n’est pas de dire non pour dire non. Pour y parvenir sainement en respectant le concept de l’égoïsme positif, je te propose de te poser la question suivante : « Est-ce bon pour moi? »  Déjà avec cette question, une partie du tri se fera facilement. 

3- Assumer

L’idée n’est pas de tout enlever, parfois il n’y a qu’une ou 2 demandes qui recevront une réponse négative. Évidement, si vous êtes du genre, comme moi auparavant, à dire oui à tout, il se peut que le non nouvellement ajouté à votre vocabulaire, crée quelques remous. Il faut alors prendre conscience que la réaction de l’autre ne nous appartient pas. Techniquement, si ta tête et ton coeur sont en accord, tu devrais te sentir bien avec toi malgré tout.

Est-ce que j’ai fait ce genre de changement dans ma vie? Oui! Est-ce facile? Non! M’arrive-t-il de rechuter? Souvent! J’aime toujours dire que nous sommes humains. Cette humanité fait en sorte que nous sommes imparfaits. Ce n’est pas le fait de flancher qui importe. Ce qui fait la différence, c’est lorsqu’on se réaligne après avoir constaté que nous avons dérapé. 

Ainsi, tu peux terminer cet article avec la ferme intention de prendre ton agenda et de réajuster les choses. Si tu te demandes « Est-ce bon pour moi? » et que tu réponds honnêtement, ça va marcher. Mais, la vie étant faite d’imprévus, il se peut que les demandes des autres reprennent le dessus. C’est une grande bataille avec toi-même que tu entreprendras, surtout si le oui a été ton unique réponse pendant trop longtemps.

Par contre, plus tu feras preuve d’égoïsme positif, plus ça deviendra facile. Plus toi, ta tête et ton coeur se rejoindront dans les choix que tu fais, plus tu seras bien avec toi-même ce qui facilitera l’exercice. Loin de brimer les autres, ce nouvel état créera non seulement l’équilibre dont tu as besoin, mais donnera aussi l’envie aux autres d’en faire de même. Tu seras plus enjouée d’aider et de partager simplement parce que, lorsque tu le feras, tu seras  là où tu dois réellement être en étant authentiquement toi.

Tu comprends maintenant pourquoi j’assume si bien mon égoïsme. Il fait de moi une meilleure personne. Il me motive notamment à écrire ce blogue en ayant encore et toujours plus envie de partager.

Et maintenant, es-tu prête à devenir positivement égoïste?